jeudi 13 mars 2008

Mon remède anti-tilt et anti bad-run

Ca nous arrive à tous : une mauvaise session et on tilt. Une succession de mauvaises rencontres, de pots perdus avec 95% de chances de gagner à la turn et on comprend qu'on est dans un bad run.

Pour le tilt chacun est plus ou moins prédisposé. Personnellement je tilt vraiment très rarement et je pense que je dois ça au fait que j'ai longtemps joué en limit. Quand on joue en limit en micro-limites il devient très courant de perdre avec AA. En fait on perd plus souvent qu'on gagne avec une telle main, et on se met à préférer JT's qui est plus simple à lâcher.

J'ai du tilter 3 ou 4 fois depuis que je joue au poker, pendant en gros les 4 premiers mois. La première fois je suis allé jouer en limit 0,25/0,50 avec une bankroll insuffisante. Je suis resté à la table pendant moins d'un tour complet et j'ai perdu tellement qu'il m'a fallut 2 mois pour remonter la pente.

Ensuite j'ai parfois joué en no-limit 25, voir même 50. J'avais la bankroll pour la NL25 à l'époque, mais je ne maîtrisais rien. Quand à la NL50 c'était vraiment n'importe quoi.

Depuis plusieurs mois je n'ai plus tilté, et je pense avoir trouvé ma solution personnelle : quand je vois que je perd le contrôle j'arrête de jouer. Tout simplement. Il suffit d'avoir la volonté. Au pire je vais faire n'importe quoi en play-money. Quoi qu'il en soit on ne me prendra plus à aller sur des tables trop chères ou à jouer des variantes que je ne maitrise pas (il m'arrivait de jouer au stud).
Le fait de savoir en plus que l'argent que je perd n'était pas vraiment à moi au début m'aide aussi beaucoup à me contrôler. Savoir que quoi qu'il arrive on aura aucun trou à la fin du mois dans son compte en banque est vraiment rassurant.


Concernant les bad run, et bien je descend de limite. Comme jusque là je jouais en NL2 je ne pouvais pas descendre plus bas, mais maintenant je peux redescendre en NL2. On sait tous qu'on est condamné à subir des bad run plus ou moins souvent. Ca fait partie de la règle du jeu et il faut l'accepter.
Je pense que ce qui m'a permis d'intégrer les bad runs dans mon jeu c'est le fait d'avoir un peu joué à la roulette. Lorsque le noir tombe 25 fois à la suite on comprend que ce n'est pas parce qu'on a 50% de chance de gagner un coup qu'on va le gagner une fois sur deux. Ca n'est qu'une moyenne.

Le but est donc de réduire au maximum les pertes causées par le bad run. Donc on descend de limite. Si on perd 5 ou 10 caves (ou plus), ça fait bien moins mal que de les perdre à sa limite habituelle. Donc une fois qu'on sent que ça va mieux, qu'on arrive enfin à gagner des coups on peut se permettre de remonter progressivement (pour confirmer l'impression). On regagne rapidement les pertes précédentes.

Imaginez quelqu'un qui jouerais habituellement en NL50. Il se trouve en plein dans un bad run. Rapidement il décide de tomber en NL2 pour quelques mains. Même s'il perd 25 caves ça ne lui fait qu'une seule cave de NL50 à récupérer. Facile.

Je pense sincèrement qu'il faut savoir accepter qu'on subit des périodes plus ou moins chanceuses. Lorsque vraiment on a pas de chance il faut essayer de limiter au maximum les pertes. Si pendant deux mois de bad run on c'est limité en NL2 (par exemple), il peut suffire d'une ou deux sessions pour remonter complètement la pente et retrouver confiance en soi. Et la confiance est un élément déterminant au poker.


Tous ces conseils qui paraitront idiots à certains sont pourtant vraiment utiles quand on est un simple joueur récréatif (mais qui veut gagner sur le long terme, ou au moins ne pas perdre). C'est sûr qu'un pro qui irait jouer en NL2 se mettrait sans doute à trop douter de ces possibilités. Mais si le poker n'est pas votre source de revenus principale, je ne vois vraiment pas en quoi ça serait idiot de ne pas jouer ou de descendre de limite quand tout va mal. Personne ne nous oblige à assurer un quelconque rendement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire